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Quel est l'avis des pneumologues sur la cigarette électronique ?

17/09/2024

L’avis des pneumologues sur la cigarette électronique : une alternative ou un danger ?

Depuis son introduction en France en 2005, la cigarette électronique est devenue un outil populaire parmi les fumeurs cherchant une alternative au tabac traditionnel. Cependant, son efficacité et ses risques restent débattus, en particulier par les experts en santé publique et les pneumologues. Bien que de nombreux fumeurs considèrent la e-cigarette comme une solution moins nocive, certains hésitent encore à franchir le cap en raison des avis contradictoires et des mises en garde des autorités de santé. Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) a récemment émis une position qui suscite la controverse, notamment chez les spécialistes des maladies respiratoires.

 

1. La position ambiguë du Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP)

Dans son avis du 4 janvier 2022, le HCSP adopte une approche prudente à l’égard de la cigarette électronique. Malgré le manque de preuves scientifiques solides démontrant les risques du vapotage, le HCSP recommande de la prudence et déconseille aux médecins de la proposer comme première option de sevrage tabagique. Il préconise plutôt l’utilisation de substituts nicotiniques traditionnels tels que les patchs et les gommes. Le raisonnement du HCSP repose sur le principe de précaution, considérant qu’il existe trop peu d'études pour prouver l'efficacité de la e-cigarette dans l’arrêt du tabac.

Cependant, le HCSP admet que la e-cigarette peut être utilisée en dehors du cadre médical pour certains fumeurs cherchant à arrêter par eux-mêmes. Cette position crée une certaine confusion, car elle reconnaît son potentiel tout en limitant son usage recommandé par les professionnels de santé.

 

2. Les avis des pneumologues : soutien à la cigarette électronique

 

a. Bertrand Dautzenberg, pneumologue et tabacologue

Le Pr Bertrand Dautzenberg, spécialiste renommé en prévention du tabagisme, critique vivement la position du HCSP, la qualifiant de "schizophrène". Selon lui, il est incohérent de reconnaître la e-cigarette comme un bon outil de sevrage pour les fumeurs tout en interdisant aux médecins de la recommander à leurs patients. Il souligne que, dans sa pratique clinique, la majorité des patients qui vapotent réduisent progressivement leur consommation de nicotine et cessent même de vapoter après six mois d’arrêt du tabac.

Dautzenberg estime que l’intégration de la cigarette électronique dans le cadre d’un suivi médical améliorerait les chances de réussite des fumeurs cherchant à arrêter. En excluant la vape des recommandations médicales, il considère que le HCSP prive les fumeurs d’un accompagnement optimal.

 

b. Frédéric Le Guillou, président de Santé Respiratoire France

Frédéric Le Guillou, président de l’association Santé Respiratoire France, partage cette critique. Il considère que la cigarette électronique doit être une option dans la panoplie des outils disponibles pour le sevrage tabagique, notamment pour les patients qui ne souhaitent pas utiliser des substituts nicotiniques traditionnels. Selon lui, il est crucial que les médecins puissent discuter de toutes les options avec leurs patients et ne soient pas limités par les recommandations du HCSP.

Quel est l'avis des pneumologues sur la cigarette électronique ?

3. La tribune des médecins : une remise en question de l’avis du HCSP

Le 4 mars 2022, une tribune publiée dans Le Monde et cosignée par quatorze médecins et professeurs de médecine, dont Sébastien Couraud et Benjamin Rolland, critique sévèrement l’avis du HCSP. Les signataires estiment que la cigarette électronique devrait être recommandée aux fumeurs cherchant à arrêter, et que la prudence excessive du HCSP est contre-productive.

Ils rappellent que l’addiction au tabac cause plus de 8 millions de décès par an dans le monde, dont 75 000 en France. Ils mettent en avant des études, comme celles du réseau scientifique Cochrane, qui montrent que la cigarette électronique avec nicotine augmente les chances d’arrêt par rapport aux substituts nicotiniques traditionnels. Ces médecins insistent également sur le fait que les risques à long terme du vapotage sont largement inférieurs à ceux du tabagisme, ce qui justifie son utilisation comme outil de réduction des risques.

 

4. La cigarette électronique : un outil sous-exploité ?

Beaucoup d’experts considèrent la cigarette électronique comme un outil efficace de réduction des risques, notamment parce qu’elle évite les substances nocives liées à la combustion du tabac, comme le goudron et le monoxyde de carbone. Selon eux, refuser de la recommander prive de nombreux fumeurs d’une option qui pourrait les aider à sortir du tabagisme.

Les substituts nicotiniques traditionnels, bien qu’efficaces, entraînent un taux de rechute important, avec 70 à 80 % des fumeurs reprenant la cigarette après un certain temps. Ce taux de rechute élevé renforce l’idée que la cigarette électronique devrait être une option de sevrage pour les fumeurs qui ne parviennent pas à arrêter avec les méthodes conventionnelles.

 

Conclusion

En conclusion, les avis des pneumologues et des spécialistes du sevrage tabagique, comme Bertrand Dautzenberg et Frédéric Le Guillou, mettent en lumière les limites de la position du HCSP. La cigarette électronique, bien qu’elle présente encore des inconnues, est largement perçue comme un outil efficace pour aider les fumeurs à arrêter, en complément des substituts nicotiniques traditionnels. Refuser de la recommander pourrait être une occasion manquée face à l’urgence de lutter contre l'addiction au tabac, responsable de millions de décès chaque année.

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